Ô triste, triste était mon âme…
VII
Ô triste, triste était mon âme
À cause, à cause d’une femme.
Je ne me suis pas consolé
Bien que mon cœur s’en soit allé,
Bien que mon cœur, bien que mon âme
Eussent fui loin de cette femme.
Je ne me suis pas consolé
Bien que mon cœur s’en soit allé.
Et mon cœur, mon cœur trop sensible
Dit à mon âme : Est-il possible,
Est-il possible, — le fût-il, —
Ce fier exil, ce triste exil ?
Mon âme dit à mon cœur : Sais-je
Moi-même que nous veut ce piège
D’être présents bien qu’exilés,
Encore que loin en allés ?
Paul Verlaine (1844 – 1896), Romances sans paroles, « Ariettes oubliées »
John William Waterhouse (1849 – 1917), Destiny (détail)
Bonjour Agnès
J’apprécie tellement Verlaine .Cette musique te prend et t’élève vers d’autres cieux.
Le portrait est toujours d’à-propos .
merci
Bon dimanche
Bises
Bonjour Edwige, j’étais pourtant persuadée de t’avoir répondu… Je te remerciais pour ta fidélité et t’envoyais toutes mes amitiés…
merci Agnès pour ce joli poème et ce beau tableau .
bon dimanche sous le soleil et un ciel bleu sans nuages ici
De rien Annick, merci d’être fidèle aux dimanches « littéraires »…