Broderies, Sur la terre et dans les cieux

Oursons

Je m’astreins à reprendre un certain nombres d’ouvrages délaissés depuis (trop) longtemps; parmi eux, Mother’s love de Dimensions :

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Je n’avais fait qu’une dizaine de points, j’en suis ici :

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Et parce qu’un peu de douceur dans un monde de brutes ne peut pas faire de mal, quelques instants avec Anori, une petite ourse polaire du zoo de Wuppertal :

Cultures

Paix

« Au nombre des choses que je ne parviens pas à comprendre, quand bien même j’ai beaucoup écrit à leur sujet, dans l’espoir de les replacer dans une perspective supportable », écrit Steiner, figure le « concept de temps. » Steiner vient de citer en exemple la description de la mort brutale de deux Juifs, au camp d’extermination de Treblinka. « Au moment précis où Mehring et Langner étaient mis à mort, l’écrasante majorité des êtres humains, à quatre kilomètres de là dans les fermes polonaises, ou encore à New York à huit mille kilomètres de distance, dormaient, mangeaient, se trouvaient au cinéma ou en train de faire l’amour, ou encore se lamentaient de devoir aller chez le dentiste. C’est sur ce point que mon imagination regimbe. Ces expériences simultanées sont de deux ordres tellement différents, tellement incompatibles avec les normes usuelles des valeurs humaines, et leur coexistence constitue un paradoxe à ce point hideux – Treblinka, parce que certains hommes l’ont construit et que la plupart des autres hommes ont toléré qu’il soit, relève des deux à la fois – que le temps me paraît soudain une énigme. Existe-t-il, comme le suggèrent la science-fiction et les hypothèses des gnostiques, différentes espèces de temps au sein d’un seul et même monde, un temps ‘bon’ et, l’enserrant de toutes parts, des replis de temps inhumain où les hommes s’engloutissent pour tomber entre les mains lentes de la damnation vivante ? »

[…] Ce fut alors qu’enfin les larmes jaillirent de mes yeux – non des larmes sentimentales et ivres, mais des larmes que, les sentant perler dans le train qui me ramenait à Washington, j’avais virilement essayé de retenir et ne pouvais plus retenir, les ayant refoulées avec tant de vigueur que tout à coup, de façon presque alarmante, elles se mirent à ruisseler en filets chauds entre mes doigts.

[…]  Lorsque je me réveillai, le jour pointait. Je demeurai étendu là, les yeux fixés sur le ciel bleu-vert sous le châle transparent de la brume; pareille à une minuscule sphère de cristal, solitaire et sereine, Vénus brillait à travers la brume au-dessus de l’océan paisible. […] Bénissant ma résurrection, je constatai que, pour m’abriter, les enfants m’avaient recouvert de sable, et que je gisais aussi bien protégé qu’une momie sous le superbe pardessus qui m’enveloppait de la tête aux pieds. Ce fut alors que dans mon esprit je gravai ces mots : Sous le sable froid j’ai rêvé de la mort / mais je me suis réveillé pour contempler / dans sa gloire, l’étoile brillante, l’étoile du matin.

Ce n’était pas le jour du Jugement – seulement le matin. Le matin : excellent et juste.

William Styron (1925 – 2006), Le Choix de Sophie – traduction de Maurice Rambaud

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Glenda Hecksher, Sombra que proyecta

De vous à moi..., Sorties

Commentaires, salon et rose

Juste un petit mot pour vous dire que j’ai paramétré WordPress pour que vos commentaires soient validés manuellement seulement lors de votre première intervention sur le blog – certaines d’entre vous, qui postent régulièrement des commentaires, reçoivent cependant un avis de validation. Ne pensez pas que je suis atteinte de paranoïa galopante, c’est juste que vous avez changé de pseudonyme, ou d’adresse de référence, et que WordPress est tout perdu et ne vous reconnaît pas https://i0.wp.com/a31.idata.over-blog.com/3/94/91/24/Smileys-fou-et-humours/fou--11-.gif

Je vous rappelle que ce week-end, dans la région Rhône-Alpes, a lieu un salon consacré au patch et aux travaux d’aiguilles, organisé au profit de l’association Iceberg A.T.E.D :

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Travaillant sur Lyon, je ne pourrai pas m’y rendre, mais je souhaite pleine réussite à Patricia et à son équipe…

Une rose de la saison dernière pour vous remercier de votre fidélité et vous souhaiter un excellent week-end…

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